Se relever grâce à la Maison de la Famille du Kamouraska

Patricia Dominique trouve son bonheur chaque jour auprès de ses trois filles et de son conjoint à Saint-Pascal. Mère à temps plein, elle a connu une période plus sombre il y a quelques années. Elle est allée chercher de l’aide à la Maison de la famille du Kamouraska, un organisme associé à Centraide Bas-Saint-Laurent.

Originaire de Joliette, Patricia a suivi son amoureux à Saint-Pascal il y a quelques années pour y fonder une famille. Son rêve devient réalité en 2012 lorsqu’elle donne naissance à une petite fille débordante de santé. Les joies de la maternité la comblent à un point tel que, quelques mois plus tard, elle tombe enceinte à nouveau.

À peine trois mois après l’arrivée de son deuxième bébé, la petite Kalye, son moral tombe à plat. La mère enjouée et débordante d’énergie n’existe plus. « Je me réveillais le matin et je ne me sentais pas bien. Mon esprit n’était plus là. Je ne faisais que broyer du noir tout le temps. Même si j’adorais mon bébé, j’avais juste envie de pleurer. Tout ce que je faisais n’était pas bien. »

Elle décide de consulter son médecin. Le mal être dont elle souffre porte un nom : la dépression post-partum. En plus de lui prescrire une médication, son médecin fait des démarches auprès de la Maison de la famille du Kamouraska afin qu’elle puisse être épaulée.

« Comme je suis originaire de Joliette, je n’avais pas ma famille proche, ni de réseau d’amis au Kamouraska. Si j’avais envie de parler à quelqu’un ou de changer d’air, je n’avais personne. »

De l’aide à domicile

Lorsqu’une intervenante de la Maison de la famille du Kamouraska l’appelle un beau matin, c’est une véritable délivrance. « Thérèse Goulet m’a appelée : c’est une aide-parent de l’organisme. Elle m’a proposé de venir à la maison pour s’occuper de mes filles. Dès les premiers instants, elles l’ont adorée… et moi aussi! »

À partir de ce jour, chaque semaine, Thérèse vient lui donner un coup de main. « Quand elle venait, elle pliait mon linge, faisait des muffins et s’amusait avec mes filles. Pendant ce temps, je pouvais me reposer. » Le plus beau dans tout ça, c’est que ce service est offert gratuitement par la Maison de la famille.

La Maison de la famille, sa deuxième famille  

Petit à petit, Patricia prend du mieux. « Je me suis dit que j’allais tout faire pour m’en sortir. Quand ça n’allait pas, j’en parlais à Thérèse. Elle prenait le temps de s’asseoir avec moi pour m’écouter, autour d’un café. Nous nous sommes toujours bien entendues et elle est devenue une amie. »

En plus de l’aide à domicile, Patricia commence à participer aux activités offertes au sein même de l’organisme communautaire. Il s’agit de diverses activités de groupes qui permettent d’en apprendre davantage sur le développement de l’enfant, tout en échangeant avec d’autres parents.

« Quand j’ai commencé à fréquenter la Maison de la famille, j’ai commencé à aller mieux. Ça me faisait du bien, c’était mon petit plaisir chaque semaine de voir Thérèse et de participer aux activités. J’ai créé des liens avec les intervenantes et c’est devenu ma deuxième famille. »

Elle y a même rencontré sa meilleure amie, Myriam. « On ne se lâche plus, on fait plein de choses ensemble. À partir de ce moment, j’ai commencé à me faire d’autres amies, d’autres mères qui, comme moi, sont à la maison. »

Le goût du bonheur

Au terme d’une dépression qui aura duré deux ans, elle reprend ses repères. Elle a même ce désir d’agrandir sa famille. « J’avais quand même des doutes sur ma capacité à en avoir un troisième. Je n’avais pas envie de retomber dans une dépression post-partum. Mais ç’a toujours été mon rêve de fonder une grosse famille, j’en ai besoin au plus profond de moi. »

La petite Lara voit le jour, celle que Patricia appelle son rayon de soleil. Et bonne nouvelle, la maman ne montre aucun signe de dépression. « J’avais déjà mon réseau avec la Maison de la Famille et Thérèse qui étaient là pour moi, j’étais bien entourée. »

Soutenir les familles dans le besoin

Pour Patricia, le soutien financier de Centraide à des organismes comme la Maison de la famille du Kamouraska est essentiel.

« Si je suis passée au travers de cette épreuve, c’est grâce à cette ressource. Je ne suis pas la seule dans cette situation, d’autres mères vivent la même chose. Avec de tels organismes, on peut faire la différence pour ces femmes. Il faut qu’il y ait ce réseau pour les accompagner. »

Pour les enfants aussi, l’accompagnement peut être bénéfique. « Pour mes filles, j’y ai vu du positif. En fréquentant la Maison de la famille et son immense salle de jeu, c’est une fête chaque fois, et mes filles se sont fait des amies. C’est toute une chaîne. »

Aujourd’hui, entourée de ses trois princesses et de son conjoint, Patricia savoure la vie. Les jours sombres sont derrière elle.

« Si je n’avais pas eu l’aide de la Maison de la famille du Kamouraska, je ne sais pas ce que je serais devenue. J’étais tellement au plus bas, même mon conjoint avait peur pour moi. Il y a des jours où je me disais que si je me jetais en bas d’un pont, personne ne s’en soucierait. »

C’est à son tour de prendre soin des autres qui ont besoin d’un coup de pouce pour se relever. Elle a accepté un poste à temps partiel à la halte-garderie de la Maison de la famille du Kamouraska. « Mon avenir, je le vois avec la Maison de la famille. Je veux pouvoir dire que je fais une différence dans la vie des mamans qui ont besoin de soutien. »

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