Les conséquences des changements climatiques se font — et se feront — sentir d’une multitude de façons. Le nombre d’épisodes de chaleur accablante s’accroît, les inondations deviennent de plus en plus importantes tant au niveau de la fréquence que de leur amplitude, les périodes de sécheresse sont en hausse. Les populations vulnérables sont particulièrement susceptibles de subir les pires impacts de ces changements. Parmi ces impacts, nommons les problèmes de santé physique et mentale, les situations financières instables et précaires…
Juin 2021. Jennah suffoque dans son appartement au centre-ville de Rivière-du-Loup. La trentaine de degrés de la dernière semaine l’épuise tant physiquement que mentalement. Elle s’en veut d’être à pic avec sa copine et de ne pas être efficace dans ses périodes de télétravail. Pour ajouter au supplice, ses nuits ne lui offrent pas le repos précieux dont elle aurait besoin. Son amoureuse a même dû l’emmener à l’urgence à la suite de vertiges qui se sont conclus en évanouissement.
L’érosion des berges fait de plus en plus de victimes dans la région. La menace pousse plusieurs habitants à se relocaliser et Guy fait partie du lot. À 75 ans, il devra se déraciner de sa communauté natale. Sans enfant et sans parent proche, l’aîné s’inquiète de l’isolement auquel il devra faire face à la suite du déménagement.
La sécheresse qui a frappé le Québec — et l’ensemble du pays — à l’été 2021 a causé beaucoup de stress à Axel et Élise. Leur ferme maraîchère n’a pas produit autant que prévu. La petite récolte rend difficile l’approvisionnement à leurs acheteurs habituels, fragilisant leur situation financière. Le couple sait aussi que l’augmentation du coût de leurs produits au marché public leur fera perdre des clients, qui n’auront plus les moyens de se les offrir.
Laïla et Albert en parlent dans l’autobus, s’envoient des vidéos sur le sujet durant les fins de semaine, se textent jusqu’à tard le soir : la planète va mal. Tous les deux ressentent un grand sentiment de désespoir face à l’avenir. De grosses attaques de panique surviennent de plus en plus fréquemment chez Laïla et Albert fait de l’insomnie chronique.
Jennah, Guy, Axel, Élise, Laïla, Albert. Peu importe leur genre, leur âge, leur lieu de résidence, leur statut social, tous et toutes subissent, et continueront de subir, les impacts des changements climatiques. LA grande solution globale et instantanée n’existe pas.
« Les répercussions les plus importantes de tous ces enjeux se font et se feront sentir sur les personnes et les communautés les plus vulnérables. Cette inégalité s’ajoute aux inégalités sociales déjà présentes entre les individus et les communautés, et les amplifie. »
Ce passage du livre Du plomb dans les ailes est clair : il est important de lutter contre les changements climatiques de façon intersectionnelle. Les îlots de chaleur, les précipitations intenses, la pollution de l’air ont tous des impacts sur la qualité de vie et la santé physique et psychologique des individus.
Les impacts en images
Ces effets du dérèglement climatique se font déjà sentir sur les populations du Bas-Saint-Laurent, et la plupart sont irréversibles. Cependant, plusieurs organismes soutenus par Centraide réfléchissent aux différentes façons d’aider leurs usagers et toute la communauté à s’adapter aux changements, aux solutions possibles pour diminuer les impacts ou à la manière de continuer d’assurer l’essentiel à un nombre malheureusement grandissant de personnes.
Pour arriver à des solutions qui n’amplifient pas les autres inégalités sociales, il faudra faire des choix et des efforts collectifs. Et donner à Centraide fait partie de ces choix qui multiplient les possibilités au sein de la communauté. Grâce à vous :
- Jennah participe aux cuisines collectives du Carrefour d’initiatives populaires pour sortir du four qu’est parfois son appartement.
- Guy se sent moins seul et plus optimiste depuis qu’il visite chaque semaine la Maison de l’Espoir de Mont-Joli.
- Axel et Élise consultent l’ACEF de la Péninsule pour connaître les solutions aux dettes.
- Laïla et Albert se rendent à la Maison des jeunes PIRANA afin de discuter de leur écoanxiété, mais en profitent aussi pour se changer les idées en participant aux activités hebdomadaires.