Implications multiples, homme unique
L’envie de faire la différence a toujours été viscérale chez Jean-François Ouellet, président de campagne Centraide à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Le natif de Saint-Gabriel-de-Rimouski sait que le tissu social de sa région ne pourrait exister sans la présence de gens impliqués et d’organismes communautaires.
Enfant d’une famille de cinq, le directeur des Services à la communauté étudiante à l’UQAR a vu en ses parents des exemples à suivre. « Ma mère faisait partie de tous les comités scolaires et mon père s’impliquait dans l’organisation du carnaval du village et comme conseiller municipal. »
C’est donc dès l’école secondaire que Jean-François Ouellet se joint au conseil étudiant, une implication qu’il poursuivra au collégial, avant de devenir président de l’association étudiante du baccalauréat en administration, lors de son passage comme étudiant à l’UQAR.
Cependant, son implication dépasse largement les frontières scolaires : l’étudiant de l’UQAR qu’il était a aussi accordé beaucoup de temps à sa ville d’adoption, Rimouski. « En 1998, j’ai été sélectionné comme bénévole jeunesse de l’année par la Ville. Je me rappelle que c’était toute qu’une tape sur l’épaule! »
Son arrivée sur le marché du travail ne l’arrête pas dans son élan, bien au contraire. Au fil des ans, il a agi comme administrateur à la Société des transports de Rimouski, à la Jeune Chambre de Rimouski, à la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, à la Maison de fin de vie Marie-Élisabeth, aux Services aux diplômés de la Fondation de l’UQAR, etc. La liste est longue pour le père de famille. « Quand j’arrête de m’impliquer quelque part, je commence autre chose. »
En 2012, il met son esprit philanthropique au service de son emploi en acceptant le poste de directeur général de la Fondation de l’UQAR. « L’objectif de mon embauche était clair et nommé : je devais mener à bien la deuxième campagne majeure de financement de la Fondation. »
Pendant près de cinq ans, en compagnie d’une petite mais vaillante équipe, tous les efforts sont alors déployés afin d’atteindre l’objectif initial de cette campagne, établi à 12 millions de dollars. Le réseau de contacts de M. Ouellet est ainsi mis à contribution. « S’impliquer permet, au fil des ans, de faire du réseautage, de rencontrer des gens différents de ton milieu de travail. » Il invite alors des noms importants, rencontrés dans différents milieux, à se joindre à la campagne.
Que ce soit pour souligner l’excellence du parcours étudiant, pour soutenir financièrement ceux et celles qui en ont besoin, ou encore pour appuyer l’enseignement et la recherche universitaire, les 16 millions de dollars finalement amassés par la Fondation de l’UQAR ont eu des impacts immédiats, et continuent d’en avoir encore aujourd’hui, sur la communauté étudiante. « C’est d’ailleurs une cause qui me tient toujours tout particulièrement à cœur, et que je continue de soutenir annuellement », reconnait le directeur.
Virage communautaire
Avec l’arrivée de ses filles, Jean-François Ouellet a ressenti l’envie de toucher à autre chose. « J’ai arrêté les implications à saveur plus économique, pour me diriger vers le communautaire. » Il siégera notamment 10 ans au conseil d’administration de Moisson Rimouski-Neigette, qu’il présidera pendant deux ans. Il s’est aussi impliqué au Conseil d’établissement de l’École Élisabeth-Turgeon, et au C.A. de l’École de Danse Quatre-Temps, des institutions fréquentées par ses filles justement.
Ce virage le mènera finalement vers Centraide et la cinquantaine d’organismes soutenus. « J’ai compris dès le début que Centraide est à même de constater l’ampleur des besoins de notre population plus démunie. »
Le don solidaire l’interpelle particulièrement puisqu’il sait que grâce à un seul don, il aura un impact direct sur les personnes qui en ont le plus besoin. « Je suis incapable de faire moi-même le choix de la cause à laquelle donner, alors je fais entièrement confiance à Centraide et à son expertise. »
Homme rassembleur, il souhaite faire rayonner la mission de Centraide au plus grand nombre de personnes possible. « J’y crois personnellement, alors je suis capable de faire en sorte que d’autres y croient également. » Il reconnait que la plateforme proposée par Centraide, nommée Clicdon, facilite beaucoup la décision de donner, et le processus pour le faire.
Avec une personnalité qui l’amène à vouloir faire bouger les choses, Jean-François Ouellet est heureux de voir l’argent recueilli par Centraide redistribué équitablement, en fonction des besoins réels du milieu.