Mettre tout son coeur au service de Centraide

Caroline Gendron travaille chez Centraide Québec et Chaudière-Appalaches depuis trois ans. Son rôle est capital pour l’organisation philanthropique. Elle développe de nouveaux partenariats avec les entreprises et met en place des campagnes de financement internes chez celles qui n’en ont pas. Si cette femme de coeur s’implique à fond pour la cause, c’est qu’elle avait envie de redonner à sa communauté. Même si la vie n’a pas toujours été tendre, elle s’estime chanceuse d’avoir trouvé tout le soutien dont elle avait besoin. Avec son positivisme, son sens de l’humour et sa grande générosité, cette femme attachante sème le bonheur partout où elle passe. Portrait d’une battante.

C’est en 2016, à l’âge de 48 ans, que Caroline Gendron délaisse sa carrière en ressources humaines dans une firme de technologies de l’information pour faire le grand saut chez Centraide. Si elle prend un tel virage, c’est à la suite d’un cancer. « Ç’a été une période très noire dans ma vie quand j’ai appris que j’avais un mélanome infiltrant et qu’il fallait m’opérer rapidement. J’avais très peur pour la suite. Heureusement, il a été pris au bon moment et il ne s’est pas propagé. Cela m’a amené à faire une rétrospective de ma vie et à me questionner sur mon métier. Je me suis demandé si j’avais envie de poursuivre dans ce domaine qui devenait impersonnel pour moi. J’avais plus le goût de redonner aux autres. »

Au même moment, Centraide est à la recherche d’une conseillère en développement philanthropique et Caroline obtient le poste. Le plus étrange, c’est qu’elle a toujours su qu’elle y travaillerait un jour. Dans le passé, elle avait assisté le PDG de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, Bruno Marchand, dans un processus d’embauche. Elle lui avait dit, telle une prophétie: « Un jour, je vais travailler pour toi. »

Lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Le lien entre Centraide et Caroline ne date pas d’hier. Elle a longtemps participé aux campagnes Centraide en milieu de travail. Elle a elle-même organisé des campagnes de financement dans ses emplois antérieurs. La mission de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, propre à l’organisation, l’anime. « J’y ai touché à la pauvreté dans certains moments de ma vie. »

À l’âge de 21 ans, Caroline apprend qu’elle est enceinte. Son rêve de fonder une famille très jeune se réalise. Malheureusement, son petit ange François-Gabriel est décédé peu de temps après sa naissance, à l’âge de trois mois, en raison d’une malformation cardiaque. « C’était un tsunami émotif qui n’en finissait plus. Je me rappelle du moment où j’ai dû me repositionner. Je me suis dit que j’avais deux choix: j’avance ou je reste dans le négatif. J’ai décidé d’avancer. J’ai appris la résilience à ce moment-là. »

Trois ans plus tard, à 24 ans, elle donne naissance à Jade. Mais une autre épreuve l’attend. Son conjoint quitte leur cocon familial pour ne plus jamais revenir. Du jour au lendemain, elle devient mère monoparentale. « J’ai élevé ma fille seule, sans support financier. Je me suis battue pour que nous ayons une vie convenable et pour que Jade puisse rêver sans limites. »

Si elle tient bon, c’est grâce à l’amour et au soutien de ses proches, tout particulièrement sa mère. Malgré cette période plus sombre, elle s’estime chanceuse d’avoir été si bien entourée. Une chance que tous n’ont pas. « J’ai eu la chance de pouvoir compter sur ma famille. Pour moi, Centraide est l’aidant naturel des gens qui n’ont pas de support ou de famille. »

Centraide, sa fierté 

La conseillère au développement philanthropique est très fière du chemin parcouru depuis son arrivée chez Centraide. « De réussir à rallier toujours plus de partenaires d’affaires à la cause, c’est extraordinaire, c’est un cadeau. Je suis très heureuse de l’évolution de Centraide depuis trois ans. Quand je vais dans les entreprises, il y a de plus en plus de gens qui comprennent notre mission et y adhèrent. Je me dis que le travail de sensibilisation qu’on fait donne quelque chose. »

Son travail lui apporte son lot d’histoires de vie qui la bouleversent et l’émeuvent. « Quand des gens ont vécu des choses difficiles et qu’ils s’en sortent grâce aux organismes communautaires soutenus par Centraide, ça me touche. Je ne peux pas tous les aider un par un, mais avec Centraide, c’est une des façons que j’ai de redonner à la communauté. »

Jacques Dumont, son inspiration!

Jacques Dumont est l’un de ceux qui l’inspirent. Le directeur des opérations du Café Rencontre Centre-Ville, un organisme soutenu par Centraide, a vécu des années d’enfer, à travers les multiples familles d’accueil, sa dépendance aux drogues et à l’alcool, sans compter ses années de prison. Aujourd’hui, c’est un homme heureux et en paix avec lui-même qui sème des parcelles de bonheur à ceux qui fréquentent le Café Rencontre.

« J’ai une admiration sans bornes pour lui. Quand ce n’est pas facile dans ma vie personnelle ou professionnelle, je pense à lui. Il est parti de loin, il a une telle force. Si les organismes communautaires peuvent venir en aide à plus de gens, ça va donner plus de gens qui vont s’en sortir. Ça donne des Jacques. » Caroline n’hésite pas à faire appel à ses services pour qu’il partage son vécu aux employés qui contribuent à la campagne Centraide en milieu de travail. Pour leur faire comprendre à quel point leur don est utile.

Aider d’autres Centraide

Un nouveau mandat très stimulant s’ajoute à ses tâches. Elle travaille de concert avec l’équipe de Centraide Bas-Saint-Laurent pour partager son expertise. Son rôle, c’est de les soutenir pour développer de nouveaux partenariats avec les entreprises locales. Chaque semaine, jusqu’en décembre, elle sillonne les routes du Bas-Saint-Laurent, à la recherche de gens d’affaires qui ont envie de s’impliquer pour le bien-être de leur communauté.

Multiplier les expériences d’entraide

En exerçant son métier du mieux qu’elle peut, en encourageant le plus de gens possible à souscrire à Centraide, Caroline a le sentiment de participer à quelque chose d’important. Dans ses rêves les plus fous, elle imagine un monde meilleur, avec un écart moins grand entre les riches et les plus démunis, plus d’entraide aussi. Pour y arriver, elle compte poursuivre son petit bonhomme de chemin encore longtemps chez Centraide.  « Je désire finir ma carrière chez Centraide. Je ne me vois nulle part ailleurs. » Nous non plus!