On ne peut jamais savoir ce que les gens vivent réellement derrière les portes closes. En cette période de confinement, tout le monde est ramené à sa propre réalité…

Et si la réalité de tous et toutes est chamboulée, certains groupes, dont les jeunes, les femmes, les personnes handicapées et celles itinérantes, sont assurément plus affectés par la situation actuelle.

Chez les jeunes, depuis le début de la pandémie :

  • Le nombre de contacts effectués à la ligne Tel-Jeunes a augmenté de 25 à 30 %.
  • Le risque de décrochage et d’échec scolaire s’est accru. En novembre, 30 % des élèves étaient à risque d’échec, soit 3 fois plus qu’à l’habitude.
  • Le nombre de cas de troubles alimentaires a grimpé de l’ordre d’environ 50 %.
  • On constate un accroissement de la cyberdépendance et de l’isolement social, dans une période de la vie où l’identité se crée à travers les réseaux d’amis.

 

Chez les femmes, depuis le début de la pandémie :

  • 56 % des travailleuses en télétravail ont vécu de la détresse psychologique lors du premier confinement, comparativement à 41 % des hommes en télétravail.
  • On remarque une augmentation des situations de violence conjugale en raison de tensions familiales croissantes.
  • La présence accrue des enfants à la maison a un effet marqué sur les femmes, elles qui assument davantage les tâches domestiques et l’encadrement scolaire.

 

Chez les personnes handicapées, depuis le début de la pandémie :

  • On constate une augmentation de l’isolement social, étant donné que les personnes handicapées ont souvent des risques plus importants de complications et de décès à cause de comorbidités, et étant donné la fermeture de nombreux locaux d’organismes et de lieux de socialisation.
  • Les personnes proches aidantes ont subi une pression accrue en raison des mesures de confinement.
  • Le délestage dans le milieu de la santé a provoqué une diminution des services de soutien à domicile et des services d’adaptation.

 

Chez les personnes itinérantes, depuis le début de la pandémie :

  • On observe une aggravation de la précarité en raison d’une réduction drastique des sources de revenu d’appoint.
  • Les refuges, qui débordaient déjà avant la pandémie, ont souvent dû réduire leur capacité d’accueil pour respecter les mesures sanitaires.
  • On remarque une désorganisation marquée des personnes aux prises avec des enjeux de santé mentale, de dépendance et d’historiques de violence.